samedi 15 décembre 2007

1

À la flamme élevé et spiralée au tour
Orienté d’un orient plat et surdimensionné,
Dépouille d’un gros lézard igneux
Au front scellé
Dont le chiffre s’articule
Comment veux-tu, comment veux-tu… ?

Me pique qu’il m’est rampant dessus la peau,
Labourant l’intime, ce dont je parle.

D’un sillon faisant deux, des pattes, les pattes.

Et des deux, les mains, à deux mains.

Dès que l’ongle y sera ferme, j’y installerai l’acier aigu,
Y adjoignant l’éclat d’os
Arraché du cancer
Et ainsi, armé, inutile,
Ridicule comme ci-devant, armé, inutile, mais armé,
Inutile, veux-je.

Or donc, la bête.

Son Lycra. Femelle, me vient le gourdin.

Mon grand lézard nu, et le moins grand, moins nu.

Mon grand lézard nu, coiffé du Quetzal
Troc d’obsidienne cruauté contre veulerie, mensonge hagard, cancer.

C’est moi le prêtre, l’obsidien, celui qui tranche
Et s’arrache l’organe au cœur
Pour le montrer aux petites filles
Qu’elles mouillent leurs culottes
Et se rêvent de grandes aspirations.

2

Ah ! Ma queue, ma queue, ma belle queue ! Voyez ma queue, ma belle queue, voyez comme elle est belle, ma queue ! Ainsi chantait le puant.

Ohé, que le chant s’en fasse ouïr, par ma barbe, dit le barde, en sursaut s’éveille, enfant de salaud, enfant de putain, enfin.
Voletant, le roitelet mignon, du troufignon joli joliment éclaté par quelque aigle imbu d’un brutal pouvoir. Zoiseaux, zoiseaux, petits robots, je n’en saurais dire plus, je n’en voudrais pas tant, ainsi que vous trouve.

Belle sirène, au puant apparue, le met dans un pot. Il y couve et en ressort plus féroce, loup. Multiple. Et d’un, semble. Ne serait-ce haché menu ? Mais alors, féroce, vraiment ? Haché féroce ?

Le renard : « Ah ! Ma queue, ma queue, ma belle queue ! La voyez belle ! La voyez belle ! Fi des œufs, des yeux, la voyez belle queue ! Rires queue tenue pour vous, doux damoiseaux, fières tantouzes ! Rires queue tenue de partenaires, les belles. Est-on donc cousue en Bretagne, braguette j’entends ? » Rires.

Laissant mon bestiaire au vestiaire (leste hier, perclus demain) qui tripote, gigote, sanglote, dormira sur la paille, sans mérite. Car il faut bien que cela retombe. D’une entropie péremptoire. Parce que s’amuser à oublier et s’oublier à (s’)amuser. Entre autre, avant l’après, on s’en doute.

3

Alors, Punisseur, vérité tienne, quelle ?

Ma main regardée en ascendance,
Pourquoi lire, signifiant pourquoi vivre,
Ma main regardée en ascendance ?

Rahan, cul sous le volcan, comme sur la jeunesse décadente athénienne et le temps détraqué,
Madame,
Préhistoire attendue de nouvelleté,
Bourgeois qui est Alexandre,
Alexandre ma main regardée en ascendance.

Corsaire rouge fendu de dents, qu’est-ce à dire, héros, belle amazone, qu’illicite vous eussiez, à moins d’interdit, répandu en semence, blé, rave, semence, ma main regardée en ascendance,
Mille en route.

JVC sur Thomson, Toshiba sur Hitachi, Hitachi sur Sony, Brandt sur Ampex, Sony sur Hitachi, Ono-Sendaï,
Corsaire rouge, haut et court, fendu de dents.

De passé, trop, point de fulgurance, chante pour Fitzcarraldo.

Je veux être Klaus Kinski dans un film de Werner Herzog
À la place de Klaus Kinski dans un film de Werner Herzog.

Mais en fait de vit, une nave,
Dégorge et rampe sous la pluie, forcément.

4

Bras d’enfants, bras d’acier,
Si c’est pas malheureux d’être si malheureux, pas ?

Et je dépouille des geôles, des geôles et des geôles
Des geôles dépouillées.

J’ai une femme dans chaque pore.

Merde, encore un jeu de mots
et un ruban autour de la bite.

Cadeau !

Mais des geôles dépouillées : desquamation,
Comment dire ?

De ne l’avoir pas dit, ou dit, mourir, d’autres ?

Méchant papa, méchante maman.

La chrysalide aux fœtus membrés, bien supérieure à l’imago, de l’engrenage ?

De protoplasme et d’étincelle, bien charpenté, mais de quel métal, l’étincelle, la charpente ?

Métal ralenti, et d’évoquer des métaphysiques et des métallurgies liées, en bien des façons, en poudre, en orifices jumeaux, en hermétisme, bonne blague !

Comment dire et que dire ? Il n’est que d’enterrer, de gerber, de salir et d’être ridicule.

Une pute orchidée qui rit quand on l’enlace,
faire des fleurs, ouvrir des enfants, offrir un ventre
Deux couilles et une langue.

Mais desquamé de geôles, je pantèle et je gis, et de gésir bourgeonne et offre des rubans, la murge ignominieuse, beau psychotrope d’équidé.

Bonne blague.

5

D’aller féconder une nouvelle Antinéa

Des billes d’acier rouge dans de petits sacs de cuir, excisés aux branches des livres aux fruits-cimeterres.

Ces errements imprimés sous mes yeux, ne sont-ce pas que prémisses ? Je me suis aveuglé pour garder une vision et je l’ai oubliée.

Je ne suis même pas sûr d’avoir une si grosse queue, à vrai dire.

Un crapaud dans mon string, ce bon vieux string clouté en cuir de rhinocéros, graissé du jus que n’ont pas reçu des hommes beaux et bons et ces charmantes petites créatures qui bougent dans la télé avec des grosses pines là où ça fait du bien, une bonne grosse pine dans le culte.

Merde, encore un jeu de mots.

Tu le sens bien, tu le sens bien, le pathétique de la chose ?

Je me suis voulu fou.
Je me suis voulu fou.

Je me suis voulu fou, je me suis voulu fou.

On gravera sur la branche où je me suis pendu :
« Il s’était voulu fou, et il est mort, c’est déjà ça. »

Bon, je vais me chercher une gonzesse qui baise bien, pas chiante et qui a du fric (c’est samedi soir, il n’y a rien à la télé et je suis si impressionnable).

6

De tâches point.

Souscription momentanée de pédérastie,
Qu’eût-il fallu pour que vous écartâtes ?

D’un piston maçonnique explorer le fondement des choses
Hermès à l’œuvre au trou noir ?

L’âtre de tout, ma dévergonde.

Ô le mignon, le bel oiseau, forcément, dit la vieille.

Affûte et réfute, et ô combien sinon me charcute.

Tortillé en atermoiements, timide en un mot.

Le rouge au front, le blanc planqué, flanqué, voire efflanqué, mais forcément vivant, forcément, dit la vieille.

Forcez m’en un bien jeunet, tendret, au tain de rose,
Frustre reflet de stupre replet aux oreilles écorchées, écorcher d’une rouille cohérente assemblée,
Les quatre ou cinq fines entailles, quatre ou cinq rouges traits, l’âtre de tout, ma dévergonde, un seul.

Un seul, mais quel !

De haut en bas puis remontant, suivant la courbe convenue,
Devenant ma moustache, mon or de quête et quoi.

Promenade diagonale en un format donné, il plaît.

Plaît-il ? Et de me tendre l’autre, la non-écorchée.

Je la mange, forcément, dit la vieille.

Mais mettez-vous-y tous, et m’y mettez toute, y mettez tout, avant que m’écartas.

Et s’écarta.

7

Dune, hâve aube d’étouffe,
Mer dolicocéphale aux noirs bêlants et sphère de flux symbolique au vide d’étoupe et de crédit animal.

L’œil de glotte du serpent-python bandé pointe dans l’anus divin l’un de ses pôles, j’en bande.

Touchez ma bosse, Monseigneur !

Cuirs cinglants à la rouille potentielle, sanglez ces lèvres sanglantes, avides et brunies sinon ointes !

Tu es bien blanc, flot !

De ces branches de saules tressées, vivant artifice, non.

Mais ligneux carcan, douce étouffe, sylve étouffe, insinue, contraint, me chatouille la narine, éloigne, barre céramique ! Fi ! Fou !

Sac à foudre aux portées lâches, crache !

Vous éborgne d’exclamatifs.

Du sinople délié en ciel me revient la veinule, des gestes et des recoins, dont un de spirale !

Touchez ma bosse, Monseigneur !

Telle chose ne se laisse dire, et n’en serai tenté, sinon la connais bien.

Bien sage, bien sage, bien sage,
Bien sage, bien sage, bien sage,
Bien sage, bien sage, bien sage,
Touchez ma bosse, Monseigneur !

Un Satan aux jambes atlantes va nourrir sa larve mignonnette, échange.

Crachera.

Le bossu ouvre grand l’œil de la bancalité et chevrote une dernière fois :

« Touchez ma bosse, Monseigneur ! »

8

En haut, en bas, devant, derrière, à l’est.

L’obsolescence me les concasse et l’esprit obtenu, additionné des divers ingrédients prévus dans la recette, dont celles de mon grand-père, marche au marteau, mais à la différence près :

« Planté dans le cul. »

Vaste, vaste, vaste, vaste programme.

Et les grammaires s’enchaînent,
C’est un même discours ;
Que t’en semble, lecteur, la formule est jolie !
Que t’en semble, lecteur, que la formule est belle !
Les roses cancrelats ou oranges
Sont très pop cette année,
D’ailleurs la saison est en avance.

Écrire, parler, voir ?
Cuire en un œuf (revoilà le goupil, mais c’est une autre histoire)
Et le jette au cul.

Au pied de la lettre dont la jambe amoureuse
Se perd dans un repli du ciel entaché de couchant,
Ta chatte épilée là-haut, comme le dieu de la bible
Rasé de près et qui fait pleuvoir.
Le casse-tête d’obsidienne, accessoire de danse sacrée et écrase-morpions.

L’enfant dont le poing point.

Saint suint.

Gazouillis du moineau, étranglé d’arbitraire au long séjour tombal dont la pâque explose.

Tout complote à me rendre, et à me rendre con.

Et ne point prendre ombrage,
Et vous me verrez humble,
Et ma grange est la vôtre,
Elle est bien assez grande.

Hardi, compagnons !

Je hisse,
Je hausse,
Et j’entrevois la schize,
Un (serpent) l’habille,
Un (centipède) l’habite,
Un (cheval) la transporte,
Un peu d’eau la mouille,
Une agache la contemple et la tire-d’aile, noire de fumée.

Me ferais bien un fils, une fille, l’initier.
Sucerais bien des queues et me ferais sucer,
Jouerais bien au foutrebol, combien de dés à coudre ?
J’ai chanté mes aïeux et leurs attributs,
Les anciens rois, les maîtresses lointaines,
Les diverses façons de se frayer passage, les pieds impairs,
Borgnitude point encore : lui, il n’a qu’un œil.

Nous y voilà.

Point las encore ? Alors allons,
De rouille cohérence à la césure obscène ?

L’Eurydice joufflue dérobée, vue à la dérobée, dérobée, me vient une longue chute soyeuse et indiscrète, et l’indiscrétin de détourner.

Mais l’indiscrétu s’immisce, en rayon photonique du moins,
Mon regard fécondant, elles seraient toutes en cloque !

Ô lèvres épousées,
Élastofibres ectoplasmes et bien élevées,
Et la chansonnette s’impose, air.

Pousse de l’engrais des oreilles,
Et la bestiole traverse encore,
Et la bestiole ne traversera plus,
Le porteur d’omphalos, à la navelle exprès,
Chute exponentielle, s’évapore au frottement de l’univers avant de faire sol.
Les marées ne s’affrontent, se succèdent ;
Force là, travail céans, comme évoquais.

Le glabre oriente, puisque désoriente,
Et des Orients je fais mon deuil, puisque malséant.

L’ongle du petit doigt de ma main droite, sans symbolisme aucun, occulte le soleil, occulte, occulte, occulte.

Les mains me repoussent et se perd la douceur du moignon au fond de son cul,
J’y vois des cavernes, tellurisme rebours, et m’y promènerai, cherchant la statuaire,
Ce fut hier un festival de signes, du sol au recoin, aux murs…

Orlan était là, ou sa grand-mère, ou une femme.
Belle, avec des cheveux, des cheveux,
Des cheveux, des cheveux, des cheveux, des cheveux,
Des cheveux dans les yeux, le bas du dos, laissent les mains libres.

Envisageons la perspective : toujours la presse, objet,
Noble objet sédimente, dans la bouche.

Mesdames et messieurs, ce dont il est question,
Et dont il est question, deux meules suspendues aux paupières, un nez planté dans la table,
Le cul qui gratte et les doigts qui puent, état de presse.

Depuis hier ont fraîchi chair et matin,
Depuis hier, un corvidé.
Depuis hier, ce sont déjà presque des femmes.

Trompettes !

Plongeon d’une falaise lisse, loin, loin, loin. Comment remonter la falaise ?

Lisse, c’est moi qui l’ai voulue (prévoir des ventouses).

J’en fais une de ma bouche, mais il y a tant à aspirer !

Branchons les projecteurs, activons les caméras, connectons les moniteurs, matons.

C’est bien moi.

Moins beau qu’à l’intérieur, mais bien habile encor
Gommons à la palette, un pli, un point, un os
Poussons les rouges, les violets, magnifions les blancs

ÇA Y EST, je suis une pute médiatique.

9

En préambule je tiens à demander pardon
Pour les jeux de mots fienteux qui se glissent,
J’en ai déjà parlé, sacrifice à un travers commun, mais c’est une autre histoire.

Bel agnelet de chair frémissante
En tendre nouvelleté,
Les boucles peuvent orner, si, si, elles le peuvent ;
Les boucles en la splendeur de l’artifice, comme se tricoter un manteau de sa propre laine.

Et payer l’impôt sur le cardage, le filage et le tricot.

Ah, seigneur, je plonge. Nageons.

Je rêve de ce que les femmes ont, je pense, bien du plaisir à se masturber.

Ah, seigneur, je plonge derechef. Nageons derechef.

Dans la salle de musique, et ycelle particulière, il y a trois sortes de portées, et elles sont toutes trois, dans la salle de musique, ycelle comme l’y entends.

De la laine nouvelle ai tissé le mouchoir
Fendu comme il se doit.

Hé, seigneur, je plonge encor !

Quelle humiliation, s’endormir dedans, et je puis discourir des nuits entières sur l’illumination d’un coma alcoolique, mais le format me pèse, j’en veux une longue, avec un ruban.

C’était l’histoire d’un type qui plonge et interpelle le seigneur,
Elle va se décrocher, pendre, se pendre,
Se pendre des crocs,
Et je la revendrai, car elle a pris valeur, valeur de souffrance,
Et je la revendrai.

10

Hourra ! hourra ! La bite, la bite, l’anguipède il m’aime, il m’aime, à quatre pattes il m’aime, sa petite tête obstinée il me la veut mettre, dedans le trou de devant, le trou de derrière, dedans, dedans, dedans.

Manger, manger, manger ! À chaque repli, à chaque rebond, à chaque recoin, une petite mâchoire et une petite larve, un petit doigt goulu qui monnaye ses services.

Je m’aime, je m’aime, je m’aime, à quatre pattes je m’aime, amplificateur d’horizon, amplificateur, résonateur, médiateur de grands possibles, paradigme d’antennes et d’antennes et justifiant ma matière.

La fourche qui contrempale, j’en fait mon attribut, la terre n’est pas ma mère, pour être fondamentale, je n’en suis pas plus conne, pour être bien baisée, je n’en suis pas salope, pour être bien lubrifiée, j’ai mes petites habitudes.

Faisant de grands pas sur le pavement craquant-claquant sous le talon, faisant de grands pas, m’enfle de l’univers en son empire volatil, suis osmotique et peu dense, condensateur de regards et de pollutions, faisant de grands pas, dispense le clair-obscur, de ma paupière épaisse au ras des pavés.

Que l’on m’oigne les intérieurs des combles à la crypte, afin de me renaître, que je n’expulse jamais ces moi surnuméraires qui m’échappent quand m’échappe, ce qui fait que m’échappe.

Me compte les vides, comme aiguille bipolaire, comme aiguille chattée et le chas enfilé prête à coudre la nappe d’une peau encore fraîche de ses propres boyaux, le tout arraché au vif hurlant d’un porteur de bite :

J’en prends un, et mes mains dépassent.
J’en prends deux, et mon monokini tient sans ficelle.
J’en prends trois, et circumnavigue et encore.
J’en prends mille et mille, Elsabet, pour mon bain de semence.
J’en prends pour mon contentement, pour moi et toutes mes sœurs et toutes mes sœurs en moi en prennent, prennent, sont prises, car la bite me pousse, pourquoi pas, j’en ai la matrice pour la duplication, et mes sœurs ne sont pas si pimbêches, et je les peux bien foutre, sinon qu’on me saigne, ou alors, antéprimordiale, indifférenciée, c’est sur mon propre autel que l’on m’immole.

C’est ainsi que de l’index et du majeur me sonde et sonde l’abysse du monde, et de l’autre index et de l’autre majeur rencontre l’autre monde, qui n’est pas l’antimonde, ou qui l’est si l’explosion synergique est néant, nirvana.

En prolongement de la main le doux rostre de verre.

Local mais portant la gangrène, sur vingt centimètres, et vingt centimètres, et vingt centimètres encore, et encore, vingt centimètres encore, et encore et encore, de mes cris déchire les voiles de toutes ces connes de vierges, de leurs pères, de leurs mères, de leurs frères, de leurs prêtres…

Et tu honoreras ceux qui te pissent dessus.
Et tu honoreras les jaloux, les aigris, les exciseurs, les dieux uniques, les impurateurs, les équilibristes d’un cosmos assez mesquin pour suivre l’humain.
Et tu honoreras ton père, ta mère, tes frères, tous ceux qui sont juste assez loin, juste assez près pour que commence la lapidation !
Que la lapidation commence !

Jetez-moi vos bites de pierres, votre gravier fécondant, tas de connards, tas de pédés sans couilles ! Les mange, les absorbe, les engloutis, me les incorpore, les ingère et les digère et en construis ma muraille, la plus grosse massue qui éclatera jamais vos petits trous du cul qui n’espéraient pas tant de bonheur !

Vos petits culs de mecs.

Parce qu’oncques n’y aura de mâle tige assez grosse pour mon cul, les assez grosses sont molles, elles pompent, elles pompent, mais elles sont molles, elles pompent, elles pompent, les mignons aussi les regardent mais elles sont molles, elles pompent, elles pompent et quand j’étais petite, on nous racontait des histoires merveilleuses où les princes ne débandent pas, ne débandent jamais, où des bites magiques volent au secours des princesses, où des hordes de nains et de trolls bien membrés assouvissent tous les désirs des pauvres bergères, où les lits sont immenses et le temps est immense et le désir est immense et le plaisir est immense et la bite du Chevalier Noir.

Mais, mais, mais, mais.

Mais, mais, mais, mais quand j’ai saigné on m’a mis un pansement, et un ruban rose dans les vipères, et c’était des cheveux, puis il a fallu recoudre, et dans le pot, caca.

Toutes alignées, étions toutes alignées, toutes alignées et même pas ligotées, juste la honte du petit nœud rose pour nous tenir cul à la muraille, la poitrine creusée pour que pas un sein ne dépasse avant d’y suspendre la trayeuse, et pas d’érection de clitoris sinon clic-clic les pisseuses !

Même pas enchaînées par des gros violeurs poilus, sales et puants, même pas, même pas suspendues par des lanières de cuir à des crocs de bouchers et tripotées par des petits japonais bavants et boutonneux, même pas, même pas photographiées dans le nouveau catalogue Bondage & Soumission avec un bâton de dynamite dans l’oignon, même pas…

Y avait ma grand-mère et sa fille ma mère, et mon arrière-grand-mère et ses fille et petite-fille ma grand-mère et ma mère, et mon arrière-arrière-grand-mère et ses arrière-petite-fille, petite-fille et fille mon arrière-grand-mère, ma grand-mère et ma mère, et plein de vieilles vieilles, moches et vieilles et portant des paquets sur la tête, des outres, des caisses et des squelettes d’enfants dans des chiffons entortillés autour de leur corps moisis.

Elles n’avaient plus de dents, ou en avaient encore.

Le sol était dallé d’yeux qui craquent-claquent sous le talon pour nous retenir prisonnières, mais Lala a dit : « J’ai pas suivi, qu’est-ce qui nous retient prisonnières ? » et j’ai enlevé ma petite culotte blanche et elle a enlevé sa petite culotte blanche et d’autres ont enlevé leurs petites culottes blanches et la terre nous a bombardées de sa masse, sommes parties en faisant des grands pas.

En chantant : « C’est nous les ventouses, touze, touze
On va en partouze, touze, touze
Où y a pas d’tantouzes, touze, touze
Et nous faisons des grands pas ! »

Le vent nous faisait frétiller les poils de chatte.

Ne regardant pas en arrière, n’avons pas vu ma grand-mère et sa fille ma mère, et mon arrière-grand-mère et ses fille et petite-fille ma grand-mère et ma mère, et mon arrière-arrière-grand-mère et ses arrière-petite-fille, petite-fille et fille mon arrière-grand-mère, ma grand-mère et ma mère, et toutes les autres vieilles vieilles, moches et vieilles qui puent et bavent, donc impossible de raconter ici comment elles ont vu nos culs se trémousser alors que nous faisions de grands pas.

Lala avait ramassé de ces yeux qui craquaient-claquaient sous le talon et voulait s’en foutre dans le vagin mais je lui ai dit que ça faisait Georges Bataille et que c’était fondamentalement ridicule, alors les a enfilés sur un long cheveu d’or, ça faisait Jack Vance, mais tant qu’à faire d’avoir des références, autant qu’elles soient triviales.

À un moment, avons croisé Dieu qui faisait des pas, ma foi assez grands, et qui chantait :
« Suce, suce, suce ma bite,
Suce ma bite salope,
Suce, suce, suce ma bite,
Suce ma bite salope,
Suce ma bite salope,
Salope, salope, salope ! »

Et c’était comme s’il y avait des centaines de gars qui marchaient au pas, chantant :
« Suce, suce, suce ma bite,
Suce ma bite salope,
Suce, suce, suce ma bite,
Suce ma bite salope,
Suce ma bite salope,
Salope, salope, salope ! »

Et c’était chose bien singulière d’entendre tel chant et de ne pouvoir, ne pouvoir vraiment, vraiment ne pouvoir et de ne savoir ni être sûre de vraiment vraiment, et dans une telle expectative…
« Suce, suce, suce ma bite,
Suce ma bite salope,
Suce, suce, suce ma bite,
Suce ma bite salope,
Suce ma bite salope,
Salope, salope, salope ! »

… était-ce bien ou mal, bon ou mauvais, humiliant ou glorifiant, séduisant ou répugnant, aigu ou obtus, concave ou convexe, pénétrant ou pénétré, moi ou l’enfer ?

Et aussi était-ce bien ou mal, bon ou mauvais, émollient ou horrifiant, réducteur ou écorchant de ne pas, ne pas pouvoir, vraiment ne pas savoir et de danser l’expectative comme une mer d’yeux qui en profitent pour s’immiscer partout, jusque dans mes orbites.

Devais-je sucer ces bites ?

Ma stridulance attachée, elle attachée aux deux bouts quand, quand à quatre pattes je m’aime, quand, quand m’essore et saute sautille poussant de petits cris, poussant des rochers sphériques enduits d’encre noire sur le papier du territoire, montagne dessine.

Ma stridulance équipée d’extensions corporelles et temporelles me laisse sur le cul, à me tortiller pour que quelque chose y rentre, quelque chose avant l’os pénien de Madame-Monsieur Mort, l’Adam définitif, qui fait sourire fixement ces immondes vieilles qui le regardaient, mon cul, comme faisais de grands pas.

11

Ici on est vachement bien
Il y a des Africaines
Avec leurs seins d’Africaines
Et leurs culs d’Africaines
Et des coiffeuses
Avec leurs seins de coiffeuses
Et leurs culs de coiffeuses
Mais mon propre ricanement me désole
Entre mes tempes
Si entre mes tempes
Je me (hurlement)
Dans un désert d’oreilles sourdes
Un champ de cartilage inutile
Dès lors mien écho est sidéral
Je baye aux feux
Qu’amachose ou bonure se pointent
Je leurs balance des canettes
Mégots et relents, ça y est !
Je beau en malure
Si mort en banalité
Face ta grimace, vil
Le vase en cosmos, vieux Graal, pue au paradis artificieux
(Merde, encore un jeu de mots)
On est vachement bien ici
On y mourrait bien

12

J’ai lu tous les livres, et je les ai rangés… Je les ai rangés dans l’ordre, mais ce n’était pas l’ordre, ce n’était qu’un ordre, alors je les ai rangés encore, dans d’autres ordres…

Je les ai rangés par ordre alphabétique, antialphabétique, par auteurs, noms et prénoms, par titres, par collections, par couleurs, par taille, par épaisseur, par densité, par poids…

Je les ai rangés par genres, par thèmes, par styles, par écoles, par pays, par idéologies, par morales, par sexes, par qualités…

Je les ai rangés par nombre de pages, de mots, de caractères, par typographies, par polices ou tailles de caractères, par qualités de papier, par couvertures…

Je les ai rangés dans des meubles, dans des caisses, aux murs, sur le sol, verticalement, horizontalement, en oblique, en piles, tranches à tranches, dans des lieux appropriés, inappropriés, emballés, exposés…

Je les ai rangés en lignes, en cercles, en cubes, en pyramides, en cônes, en colonnes, en murs, en frises, en frontons, en labyrinthes, en citadelles, en figures, en jardins zen, en routes, en creux, en plein…

J’avais du mal à ranger tous ces livres, alors je les ai relus pour pouvoir enfin les ranger, et je les ai rangés encore…

Je les ai rangés dans mon ordre de lecture, puis de relecture, puis par nombre de lectures, par nombre de tentatives et d’abandons, par temps de lecture, par fréquences de lecture, par lieux de lecture, par disposition de lecture, par répercussion, par persistance…

Je les ai dérangés, dispersés, étalés et réorganisés au hasard, mais était-ce le hasard ? J’ai relevé toutes mes nomenclatures et les ai soumises encore au hasard pour être objectif, mais était-ce vraiment le hasard ?

Je les ai rangés selon des codes et des séquences plus ou moins arbitraires, des algorithmes, des symboliques, selon des parties d’échecs fameuses, des cosmogonies ancestrales, des recettes, des légendes, des labyrinthes…

J’ai rompu les couvertures, dissocié les pages, que j’ai alors rangées, j’ai découpé les chapitres, les paragraphes, les phrases, les mots, les phonèmes, les lettres, et à chaque fois j’ai tenté de les ranger selon toutes les procédures précédentes…

Pour me souvenir pourquoi je voulais les ranger, j’ai relu tous les livres…

13

Je ne peux beber anymore
Ah que le vit-jour s’y lève
Japonisant
J’ai cerclé mes toms d’argent impur pour y battre une coulpe bien remplie
Je me hais, ce qui fait que m’amure et m’amuse
Et m’envahis
Barbote en cendres, aux étoiles arraché
Et me divertis de mes errements.

C’est trop tard, joué, perdu,
Pendus mes Lewis Carrol au mur des trophées négatifs
Arpents de lycra lamé en or et petites filles, grandies, échappées, oiseaux, bière, vie en chansons
Lion calé de mots, alcools, trop d’estomac, ah ah !

Je ne sais que boire, à peine, écrire nuitant
Pleurer la sliwowicz, perle d’alcool.

Par la fenêtre de pas chez moi choient des essences d’autres
Et d’antres constellé, par enfer dit.

Vrille une temporale Californie, en chevrons…

Il me faut dormir mais,
Il me faut dormir mais,
Il me faut dormir mais,
Il me faut dormir mais.

14

Je te veux
Je te veux si fort, Bébé,
Je te veux
Je te veux si fort, Bébé, ça me rend cinglé
Ça me rend cinglé
Elle est si lourde, larirette,
Elle est si lourde, traderi-dera.

Gentil, gentil, gentil, gentil,
Bel oiseux empêtré d’ailes enchevêtrées d’ailes.
Fignole breuvages et goûts, blancs,
Sécheur de poissons-âmes, revêtu de tes attributs,
Lourds filets constellés, lourds filets de pendus,
Iconoclaste louche,
Putain d’enculé de bâtard de fils de pute d’enfant de salaud d’enfoiré de ta race, mon frère,
Debout, tertous, debout en peloton,
Debout en bouquets entonnants,
Et debout, toi, lecteur,
Putain d’enculé de bâtard de fils de pute d’enfant de salaud d’enfoiré de ta race,
Debout entonnant,
Debout, les désaxés du firmament,
Debout entonnant, la glotte qui mouille,
L’œil est mal placé.

Debout les gars !
Debout, devine qui !
Debout, Bébé, je te veux si fort !

15

Je vois peu, je n’vois guère,
Dans un mouvement circulaire sur un plan vertical
Constellé d’une trame mécanique
Imprécise à sa façon
Et d’ailleurs je vois peu, je n’vois guère,
D’un camaïeu d’agressions rouges triviales déclinées
Rouge trivial décliné piqué de blanc d’os de crâne et de reptiles aveuglants
Toute une panoplie, ce dont je reparlerai
Et ce même mouvement déjà cité
Redressé, défini, fini et circonscrit
Mais amorçant par ailleurs un plan hélicoïdal de papier brûlé, lente combustion :

C’est farce, c’est le temps, cela dure des siècles
De godemichets, de papillons,
De rancœur,
De futurisme, d’émeutes, ce dont je reparlerai.

Pour le moment, et depuis longtemps déjà,
Je perçois la grosse queue plombée
Du nouvel ordre mondial
Qui nous guette la rondelle
L’as-tu vu son gros bâton ?

Moi je rebranche la perfusion,
La greffe de moi sur moi-même (moi-même)
Via la boutanche, et je chante :

« Si j’étais un petit oiseau
Je chanterais toute la journée
Je volerais toute la journée
Et je chierais sur les passants. »

16

Joue avec la matière et ne montre que : ah, beau (beau, bon) bon de bande bien dessinée.

Ah, mes maîtres, que j’ai donc mal du bien que me faites !

Ah, mes pairs, quelle bande de trous du cul faites donc.

Faites donc.

Mais chante aux trois pucelles d’un Charles lointain et pour s’accroire d’une contemporanéité dire cambouis, bagnole, défonce, n’est-ce pas, pas ?

Du désuet faire éthéré, et dire d’un ton léger, badin, ordures dont sommes emplis.

Ordures qui sont notre lot, les enfants ; écris sur que j’écris.

Sauvage et belle obscénité, des bêtes de légende, de zoo électronique, ta mère, mon amour.

Mais chanter aux trois pucelles d’un Charles lointain, ah, le Magne !

Aux voiles gonflés, souvenir ! (sur le ton de : surprise !)

D’une ligne d’encre (aux voiles gonflées, d’une ligne d’ancre) sur une route entre deux villes, insigne retour de réalité rêvée déjà, oh mes rêves, mes rêves, laissez-moi mes rêves, de mon sommeil légataires, et puisque si moi.

D’une réalité plus diverse.

Écrivons de beaux poèmes.

17

Lâche et vivant, je derviche,
Mais lâche et vivant, rantanplan.

Peignons-nous de cinabre, oui, le bout aussi ;
Le kilo-idéogramme, le tatoué d’Ono-Sendaï,
Il est des pompes.

Des psychopompes pour les vers blancs,
Des boîtes qui ne sont pas des cercueils,
On y planque des services à saké en laque
Et des boules de pétanque creuses et farcies à la blanche
Qu’on s’enfonce aussi dans le cul, sans cérémonies.

Fier et épilé à la mode de Beta Pictoris,
Céleste Atelier,
Où les francs-clowns et les maçons blancs enculent de petits enfants.

C’est l’amas de mes tabacs,
Bien tempérés,
Parfois coupés aux souvenirs de Serbie
Engraissés de défoliants.

Qu’y puis-je si d’oiseaux, d’autres ?

Il est bien des manières de se foutre des trucs dans le ventre.

J’ai appelé sur mon corps de noires marées,
Et je
Ne vois là que plastique, les marées nôtres.

Il y a bien des connards qui s’inscrivent encore
Au Parti Socialiste et croient aimer le jazz ;
Ça se frissonne et ça donne soif.

D’amer ?

Mais bordel, la mode est courte cette année, et les négresses sont belles.

18

Les trois vrilles du téléphone, faune,
Corseté d’inox,
Corseté d’inox.

Corseté d’inox, or donc, innocence en sus, belle avarie, bien bavard, poète ; poète ?

Bavard, avare, bavant, branchu encore (encore !) et alors, tout soudainement, au grand ébahissement, voire surprise, de l’assemblée assemblée il se dénonce et stigmatise, l’animal, en petits morceaux, lyrique, d’un lyrique commun, d’un commun lyrique, l’animal à l’animale, un chose bien pensé, suintant d’une bête, d’une bête adolescence.

Deux bêtes, soit, quoique déjà, et a posteriori, bien beaucoup.

Un bien bel arbre, somme toute.

Quoique… bel arbre.

Et bien salaud,
Mon salaud.

Mon salaud, mon salaud, chanté, tendre, triste, pépère et trémulant, un type ; des p’tits murs, des p’tites pierres, des p’tits maux, des murs, des maux, des pierres, en protection tutélaire.

Bien moins lyrique, en somme, tout ça, tout ça, tout ça.

(Les couilles de mon grand-père sont pendues dans l’escalier, ohé ohé,
Et ma grand-mère se désespère de les voir se dessécher, ohé ohé,
Car c’est la plus belle paire de toutes les couilles du quartier, ohé ohé,
On peut les voir, les admirer, tous les ans au quatorze juillet.)

19

Lorsque alangui repose au mol amble d’olifant de ma planche océane

Roulis frisure de la lune et poids du mouvement de l’air sur le cul de liquide où se vautre mon originelle et constitutive hébétude, toujours il y a un père qui me braille :

« Lève toi le cul, feignasse, à c’t’heure-ci tous les ouvriers sont au turbin ! »

Un père, ça se respecte alors me retourne, me rendors le nez contre le mur et rêve de.

20

Ma floraison métale au pivot d’axe
Gicle déchiquette, se pine et s’épine
L’antibourgeon serti dans l’antivide
Étoile nummulaire sous cette parallaxe
Au double plafond jumelé d’antipodes
Tout est parfait, parfait, parfait.

Parfois, hélas, non.

L’œil écoute…

Tout s’enchaîne, l’œuf est parfait, tout s’organise dans la musique de l’œil, dans le chaos des sens, mon œil baise,
L’œil écoute…

Est où doit être
Est où le mets
Est en spirale, dans l’oméga de l’œil.

L’œil écoute…

21

Machine-causette tissée d’argent au nez
Papier plié, papier plié
Papiers pliés en élégies, contrepet.

En flonflons, trois traits et deux points dans divers ordres, eux-mêmes en divers ordres.

Tu me parles, la machine, je te machine
Je suspends tes guirlandes,
Aux murs les suspends, foutredieu !

Tissée d’argent au nez, les guirlandes,
Suspendues aux murs, foutredieu !

En flonflons, en élégies, que diable, diable-esthète, de cheval, de Troie.

Machine-causette, vibrations. Rotations. Relations.

Trois plots, quatre plots,
De plots il en est plus à la machine-causette,
Machine causale, mâchoire causale,
Nageoire caudale, poisson, con.

Bon, entre machine-causette et nageoire caudale (poisson, con), il y a mâchoire causale. Comme Lem cherche l’objet ou le concept à partir du mot…

Mâchoire causale,
Mâchoire causale
Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, merde…

22

Mais, vois-tu, de ne pas polariser, il s’agit, suis-je clair, l’est-elle, mais, alors, mais, tu ?

Enfourche ta grande femme, enfourche !

Ficelé à l’annuaire des vices et de l’ennui,
Des carreaux rouges, roses, oranges, blancs, chiffonnés, des bandes roses, rouges, oranges, chiffonnées, pas de bandes blanches.

Encre sur tresse, antialiasée, l’encre, par la tresse.

Antialiasée, l’encre, par la tresse, papier, chiffon (carreaux rouges, roses, oranges, blancs, bandes roses, oranges, rouges, pas de bandes blanches, des larsens, l’agonie des guitares électriques aux mains bleues des cloués trashers aux branches.)

Couture noire aux cuirs noirs :

« Sachet ? » dit le vendeur.
« J’ai mon sac » dis-je.
« Cuir ? » dit le vendeur.
« Très cuir » dis-je.

Couture noire, nœuds noirs, cuir noir, sage noir, noire pistolette, crème noire pour noirs, couleurs.

Enfourche ta grande femme, enfourche, résillée de noir, cornée de hauteur, par embolie-banane, alors là, l’action se précipite :

« Hors tout gris Richter
Ou même tout bleu Klein mais je préfère encore le speed métal
Numéroté de pied en cap. »

Cela finit.

23

Me lèche le coma au rythme de ses ondes aux orbites hypnotiques de particules en flux messagers objectifs en leur agitation de sommeil plus que microcosmique, m’exsude la langueur entre ses lèvres.

M’abandonne à la pesanteur et à la terre et au tomber et au gésir et aux mille tumultes, songes ou vers : me paniquent dans l’étreinte de ma camisole d’abandon.

Écarquille, enfant du rêve, me voit douce écartelée, chiffon de velours incolore affalé à l’encoignure du réel, que possède l’inertie entropique en son nid de poussière.

Enroule la puissance du renoncement, plongeon, long et lent écrasement en volutes et finalement : apesanteur, perte de sens, pente sans direction, étalement sur de multiples plans, paisible dispersion en de multiples voies.

Le chant alors : tout ce qui fait l’un, d’en haut, d’en bas, tout.

Rampe en mes propres entrailles, embrassant les enfants morts de n’avoir jamais été vivants en mes propres entrailles, étreignant cet amour ricanant d’être moi, matrice effondrée en un petit tas asthmatique, rampe mourant au rythme palpitant d’un achèvement prochain.

24

Mes mignons me l’annoncent : « Cancer ».

25

Moi Mean Machine Angel appendu à ton râtelier de godemichets, entre Briaeros et Ranxerox, ce qui me manque, c’est toi dans mon sac à rondelles, une poche de latex emplie de bave dans laquelle je pourrais me pelotonner avec mon Lobo en peluche et mon Uzi dans la bouche, au lieu que dans la moule d’une Eurasienne qui aimerait ça, qui aimerait ça, bordel, qui aimerait ça.

Moi on m’a pas appris à sourire, j’aurais pu être généticien comme d’autres en sont encore à baiser leur mère, aussi pratiquer la phrényogénie à coup de bites plombées et défendre la fosse à Ophélies contre les pédés vénusiens communistes albanais, oui, tout ça avec un sérieux inébranlable, avec conscience, avec abnégation, avec la main dans le slibard.

Moi les trous on m’a fait comprendre qu’il fallait les remplir, ne pas les remplir, les remplir avec circonspection, les remplir avec désinvolture, ne pas les remplir avec circonspection, ne pas les remplir avec désinvolture, les remplir, moi j’ai pas l’habitude de faire ce qu’on me dit de faire alors je ne l’ai pas fait, et ça m’a fait défaut, bien fait, bien fuit.

Moi ma main elle tourne à toute vitesse et c’est un bel outil refusé au Saint Jakes le Mécanophile de S. Z. comme aux exosquelettes sexy de S. M. comme aux chiens mutilés et suspendus de B. N. comme aux adolescentes percées et rêvées de H. H. comme à toute stridence, toute saturation, tout écorchement en petit carreaux à mâcher, tout abandon du verbe-manga générateur.

Moi j’ai enfoncé dans ma pine des aiguilles d’acier en quinconce dont les pointes discrètes occasionnent des lésions incurables, ainsi me compense de l’ennui de tringler comme de l’horreur de ne pas, come on, come on ragazza, no, no, si, si, lèche, connasse.

Moi je me prolonge artificiellement.

Moi hermaphrodite coiffé d’un poulpe à poulpes, avec un si beau cul que je m’aime, avec les sept tentacules du poulpe à sept tentacules me gluant sur les flotteurs, avec aussi des yeux surnuméraires, un bec et une langue cornée qui grince un Mel Tormé métallique, émergeant chibre à la main de la gueule bavassante de Troll-Mamelle, avec un si beau cul que je m’aime.

Moi avec mon Tetsuo de poche dans la poche, mon Hitomi au bout du Tetsuo giclant bientôt en calligraphies poisseuses puis rangé/rangée dans la petite pochette de plastique épinglée au mur avec les autres, Mean Machine Angel, Briaeros, Ranxerox, Lobo, Wolverine, Bisounours le Khadafi et Bébé Phœnix qui les prend tous ces trop bien membrés, macho-macho.

26

Ongles lamés d’acier, je danse autour de toi
Surganté de bitume, je danse autour de toi
Pendu à mille crochets, je danse autour de toi
Sanglé, clouté, paré, je danse autour, autour

D’alpha en oméga, j’ai fait mon choix (choix à faire ? choix fait)
Je danse dans ton ventre
J’y griffe, mords, taille, cisaille, déchire et déchiquette, lacère, tranche, étripe, arrache et mâche

Je pare tes appâts de cuir et de métal
Fragile protection contre mes appétits

En cruelle élégance, je danse autour de toi
En poses, en attitudes, je danse autour de toi
Tout pétri d’artifices, je danse autour de toi
En fièvres et en délires, je danse autour, autour

Avide je te lèche de ma langue acérée
Je danse dans ton ventre
J’y griffe, mords, taille, cisaille, déchire et déchiquette, lacère, tranche, étripe, arrache et mâche

Je nous lie dans d’exquises soyances barbelées
Je danse dans ton ventre l’ultime tarentelle.

27

On peut aimer Nefertiti, mais on ne peut la vivre, c’est une fieffée salope, et ses griffes sillonnent la surface des mers et des océans, ceci est la complainte.

Ceci est la complainte…

Et autres complaisances.

Des griffes sillonnent des surfaces,
ce sont des lots.

Des lots à boire et à manger, à perdre des choses, des ongles par exemple, mais d’autres choses aussi, des tas de choses.

Des choses
Des choses.

Et puis l’on perd Nefertiti, car on ne peut la vivre, c’est une fieffée salope, et ses griffes sillonnent.

28

Par l’animale danse animale, la trajectoire du membre, l’œil retourné dans l’œil, par les fanfares d’Eddy Louiss,
Par le rampé triste, par le rampé gai,
Par l’entrechatté de l’entrechatte suis dedans entré, entré dedans, dans :

– Le raisonnablement confiné.

– Le particulièrement mensonger.

– Le tout bêtement biblique, parce que le biblique.

– L’actant, l’idéation, le captieux et bien bien évidemment inénarrable le métalangage que par nous nos belles bites molles sont encore plus belles, encore plus molles, encore moins bites, et nous de nous encore moins nous, encore plus Nous.

– Le particulièrement mensongeur*.

*(Satan n’est pas derrière tout cela et l’Enfant pue l’Enfant et le Suint se peut Sève ou Pus et le Vif pue le Vif comme la Mort pue de sa Vie.)

– Le transposé ne serait-ce que par la liste suscrite.

– L’enfin stupéfait de ces mots qui ne se superposent pas, ne se superposent jamais, et jamais ne se superposeront maintenant*.

*(Le jamais passé, le jamais présent, le jamais futur, que de jamais !)

Par l’animale danse animale qui de tout attribut fait trajectoire et de l’œil un œil retourné dans l’œil, par l’agonie en sursauts de tas de morceaux de ferraille sur lesquels sont fixés des petits moteurs asymétriques, par de ce que dans le dedans je vis de par l’être dedans, même sémantiquement (les bavards sont mes maîtres).

Le rampé triste, le rampé gai.

Entortillé* de clous, de choses trouées, de quelques milliards non perceptibles à l’œil nu, à l’œil retourné dans l’œil pour voir les milliards, offert au baiser, en baiser offert, offrant un, nu.

*(Entortillé pour clouer parce que ça n’est pas facile de se clouer, ça fait très vite déjà vu.)

Entortillé se vit comme état, entortille comme danse et c’est mieux comme ça, des velléités d’états, au moins de résultats mais point : mémoire et projection, textures pour fiction, tempête de neige pour milliards de trajectoires, danse comme décomposition de structure cristalline donc changement d’état, vous suivez ?

Donc les choses trouées qui dansent.

L’œil retourné dans l’œil pour s’aveugler des quelques milliards non perceptibles à l’œil nu (offert/offrant) alors revêtu d’être obturant, que ne se puisse voir nu puisque s’habille et s’obture de voir comme d’être vu, l’œil se peut-il moins œil, l’œil n’est-il œil et nu qu’aveugle ?

Par l’animale danse animale génératrice de trajectoires de bites, de couilles, de seins et de bijoux, l’œil retourné dans l’œil fait que l’animale danse animale nue, nue car animale danse animale, danse, de par sa nature d’œil aveugle, ne se peut que dansée, ou faite dansée :

« Je te danse ! »

Donc les choses trouées* qui me, te, se dansent.

*(Non obturées d’œil.)

Trouées de clous et/ou trouées de clous et bouchées de clous en une danse subtile et minimale, alors image vue d’où besoin de vivre la passion comme théâtre et danse communes pour comprendre vivre et trouer (puisque l’œil etc…).

Reste loin de là, loin de moi, me prends dans les (le ?)* bras de la danse, me danse, mais que je ne la vois pas, hors de tout cela mes jambes, mes bras, mon ventre, ma queue, ma petite gueule de con existent et la spéculation s’en tape comme ils s’en tapent et donc je (je vois) vois et donc je bande pour autre que moi même et donc je le sais, je la sais comme elle me danse**.

*(Si comme je le soupçonne la danse est un vers, un serpent ou une bite, elle n’est qu’un bras et le reste est plutôt du domaine de la force centrifuge ou assimilable. Le/la dansé(e) mieux que le/la danseur(euse) car dansé(e) par la danse ayant sauf accident, guerre, erreur génétique deux bras, la confusion persiste.)

**(J’ai beau essayer de penser à autre chose, je suis un mec, à tendances hétérosexuelles, ce qui fait que mon discours est un peu orienté, mais n’importe qui danse n’importe qui danse n’importe quoi danse n’importe qui.)

Par l’animale danse animale et son orbite échevelée d’organes et d’interdits comme une Coatlicue ivre revêtue de ses danses et des danses qui lui sont consacrées, la danse par nature nue revêt comme le regard et aveugle comme le regard ; la terre est un immense globe oculaire regardant sous la jupe éponyme en peau de serpent de Coatlicue son sexe énorme, comme sous les jupes de toutes ses filles leurs sexes obturés ou non obturés, aveugles ou regardant la terre dans les yeux (c’est un œil si gros que l’on peut dire yeux) et les Écossais qui jettent des troncs d’arbres, ce n’est pas par hasard.

Danser, fuir ou non l’œil de la terre qui fait que l’on n’est jamais nu, comme rejoindre l’espace pour échapper à la diffusion de la lumière de la paupière céleste.

Danser, donc habiller l’œil de la terre et ainsi l’aveugler et jouer l’homme* contre le cosmos, et se déshabiller, enfin nu puisque nu pour le cosmos qui mine de rien, est vachement plus fort que l’homme qui ne compte plus pour l’homme et le libère de l’homme.

*(Je ne suis pas responsable de la langue qui me faire employer ici et un peu plus loin homme pour sa sonorité et ses connotations plutôt qu’être humain qui serait moins patriarcal.)

Et nous danse.

Et nous danse et nos belles bites molles sont encore plus belles, encore plus molles, encore moins bites, et nous de nous encore moins nous, encore plus Nous.

(Et si j’ai bien suivi le raisonnement : serpent=œil.)

29

Puisqu’oint des humeurs de Notre-Dame de l’Immolation (Galatée noire d’os clouté de rubigine) et puisqu’absout d’avec ycelle ce si poignant commerce, ce si fusant commerce, ce si bandant.

Mon gecko œillé de gueule, boy, affranchis-moi de mon épine.

Acier mœlleux, suave airain,
Et ma couronne, et mon cimier d’aluminium,
Et mon nuage, et le canif de mon humeur,
Hautaine
Comme la bagouze (dispensatrice du « Inch’Allah » et des douceurs de l’oubli) ou la griffe corrompue, sommeil dans l’inexistence.

Mes armes.

L’allonge, le bras, l’épée de théâtre,
Canif de mon humeur,
Cran d’arrêt modifié en parapluie,
Puisque N.-D. de l’I. me pleut dessus, la salope, et qu’il me suffit.

Holà, je fais un manège de mon poing armé de gueule, d’azur et d’argent, et te rase gratis, Mémère, (Galatée noire d’os reconstitués) et t’éborgne, Wotan se lèche le nez (il a une grande langue, un peu comme Gene Simmons, le chanteur de Kiss, référence triviale, mais j’en reparlerai).

Fer blanc, vague chrome,
Pour la bagouze,
Pour cette bagouze de biker achetée à Pittsburgh, qu’en mes heures de prétention j’élève en symbole mystique (les quatre évangélistes morts autour de la croix) ;
En mes très cyberpunks rapports, debout !

Peu s’en faut, à nous deux !

Bien des images en ces Jeff Koons, comme des couteaux, des lames, la lame du trou, du néant, enfin tu vois c’que j’veux dire…

Sexe de Galatée béant comme une lame.

De vierge-veuve non pas comme un four, un brasier, un athanor, un truc chaud, plutôt une flamme comme une lame, ou son absence, je ne sais plus, j’sais plus.

Oui je veux être ton chien !
Oui je veux être ton chien !
Oui je veux être ton chien !

Capote cloutée, collier clouté, bracelet clouté, collier étrangleur, piège à loup pour l’homme dont l’ombre aux pavés.
Leste, vaste à l’ombre éclaire en nuit ou négative, négative alarme avec trois orifices étayés de métal, avec Méphistophélès de poche, veuve.

Mouches de métal.

Sur ton anus, mon amour, bel enfer.

Motherfucker !

30

Quel engrais pour nos arbres ?

D’oiseaux en vol ?
De folles folles ?
De synthèse de pétrole ?
D’esprit de pétrel ?

C’est une problématique de mort.

Cette brutale élégance, quoiqu’aux yeux plastifiés, et puisqu’aux dieux ravie, domine nos corps ligneux aux esprits si petits si petits, mais si spongieux si spongieux.

C’est une problématique de m…erdre.

« Viens que je t’arborifie, nature généreuse », dit la bête, « viens donc à trousse-bosquet, viens donc à rebrousse-branche, en fleurs et en fruits » dit le lézard, mais qu’elle vienne, si belle et goudronnée, aux cieux si grattés, si urbaine, si urbaine que c’en est une nouvelle vie quoique problématique de m…es deux.

Cette brutale élégance, hors tout, qu’elle pique ou s’éloigne, hors contexte, quelle élégance, brute !

« Mais tu me parles de bite », dit la pucelle.

C’est une problématique de mort
et de lézard végétal goudronné, qu’en faut-il, et ô combien flou sinon floué, qu’auraient-ils bu ou respiré, ces viscères dévidés tout le long de la route, nouvel engrais pour nos arbres ?

C’est une problématique de mort,

Problématique inversement proportionnelle à la mort, alors quantifiable, de zéro tendant vers une, et d’un lézard écrasé sur la route si noire et brillante, si belle et goudronnée…

31

Que cherche la main ? D’où vient-elle ? Quels sont ses rapports avec le serpent ? Qui l’accepte Qui les refuse ? Pourquoi ? Elle vient cacher, trop tard, ce qui n’aurait jamais dû être montré. Le nu indifférent la reçoit et s’en pare. Qui la reçoit recevra-t-il le serpent ? Elle est la caresse à quoi l’on préfère le coup. Mais elle reçoit le corps prêté de qui l’accepte. Le corps prêté se prête à tout. Pourquoi font-elles cela pour moi ? La main ne force pas. Elle suscite et attend. Si elle engendre le serpent, elle engendrera l’univers de la réunion. Elle tient la pomme dont on connaît l’inéluctabilité. De sa caresse terrible, elle brise l’acier de l’esprit, et le soi s’oublie pour le nous. Le nous se donne pour le soi, contrairement aux apparences. Je n’aurais plus horreur que d’être seul. Cette main fait un signe. Elle est la chair engendrée de rêves en conjonction. Elle transmute en or débridé, or rouge, or chaud, plus chaud encore (comment dire l’extrême spiritualité du plus physique attouchement, et l’image de l’esprit que l’on sent dans la chair même ?), le rubis comme la boue, de même essence, et de semblable valeur, l’univers changeant juste d’échelle. Pour l’acte et les rêves qu’il suscite, il faut la main, n’importe quelle main, et des envies. Des corps véhicules de rêves et d’envies. Des corps rayonnant le spirituel animal pour que le sang charrie de l’âme et que le lien se fasse. La main est l’outil accepté et le réceptacle, l’écrin où se pose le cadeau de l’envie. Cadeau de nous à soi. Se faire le cadeau d’être nous. Avec l’image comme catalyseur de synergie.

32

Quelque diffluence de l’esprit, déroute volitive, luxure de l’apathie, profondeur lascive d’une âme folâtre
Me
Perce
L’os
Frontal
Me
Coule
Dedans
La
Colonne
Vertébrale
S’épanche
Dans
Ma
Queue où l’usine alchimique en fait du boudin, bel engin
Queue où l’usine alchimique en fait du boudin, bel engin.

« Ce n’est pas la première fois
Que le cul de Suzon déborde
Et que les gars du XV rentrent en rampant chez leur maman
Ce n’est pas la première fois ! »

Mais si me regarde en ce miroir de mes mains étendues en aveugle
Les Ongles !
Femme me faisant, la Barbe, homme, le Métal dans l’Oreille,
Tout cela bien bandant, la Tresse, et majuscules, le Moi,
Le Moi, mais le Moi de Moi, mais le quoi Moi pour Toi ou toi,
Lecteur,
Le moi d’une bite de papier
Ou projeté dans ton rire, ou sourire, ou grimace, n’importe quel rictus fera l’affaire en projection de mon moi dans toi, mon Moi dans Toi, mon moi dans Toi, mon Moi dans toi (j’ai compris enfin de quoi parlait Sol Lewitt dans son boulot : de la bêtise humaine qui pousse à épuiser un propos quand la suggestion suffirait).

Seul ; à droite, beige, silencieux, à gauche, noir, sonore (musical), en face, comme un miroir, le ridicule d’un Quadra 610 en guise de stylo.

Seul : rien tu n’es rien là maintenant tu n’es rien tu n’existes pas, non, mais.

Seul : tu es toute existence tu penses je suis toute existence là maintenant toujours d’où que vienne le regard.

Seule : tu es toute existence tu penses je suis toute existence là maintenant toujours d’où que vienne le regard et tu n’a pas le sexe indéterminé de ce que j’ai cité en premier lui octroyant la priorité mais lui arrachant les couilles : objet par le pouvoir arrogé.

« Et quand les gars du XV
Passent devant chez Suzon
Ils irradient tellement d’amour pour leur chère, chère Suzon
Qu’elle tombe toute seule en pâmoison ! »

Moi n’ayant pas Suzon pour lui bourrer le cul, de ma déliquescence intellectuelle enflammée en big trique et de pas envie de me branler ai mitraillé négligemment des Moi, des toi, des moi, des Toi, et si tu veux, tu peux te branler : laisse l’esprit brouillon que je t’envoie, l’étrange brouillard du verbe (à qui, à toi, à moi ?), le petit désordre moral qui fut le mien le 31 mai 1994 à 18 heures 30
Te
Percer
L’os
Frontal
Te
Couler
Dedans
La
Colonne
Vertébrale
S’épancher
Dans
Le réceptacle, quelle que soit sa forme, sa fonction, sa nature, son fonctionnement, ses habitudes, le réceptacle des liquides mentaux de la turbine à tenir debout, ton machin qui explose ou qui n’explose pas selon qu’on t’ait lavé ou non la tête au SuperCuréRabbinImam aux enzymes décérébrants, avec effets incontrôlables (des bonnes sœurs en latex !) mais toujours rigolos (mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa) bref ton échangeur/éjaculateur d’huile sainte…

« Mais un jour Suzon la traîtresse
S’est ensauvée avec un big band
Et depuis les petits gars du XV se branlent dans leurs femmes
Et n’aiment plus le jazz ! »

33

Si j’avais des mains,
Je les glisserais sous sa jupe
Je les glisserais dans son slip
Je les glisserais dans sa fente,
toujours mieux que les camés, les connards, les bouteilles de vodka (deux fois) que Bébé s’enfile.

Encore qu’il me reste un passage…

J’agrémente l’eau de mon bain de pingouins mécaniques, et poissons, et dauphins, et crocodiles, et sous-marins, et tortues, tous mécaniques, et d’un ou deux orifices bouillants autour desquels s’articule Bébé.

Je goûte le baiser de ses lèvres, mais je n’aime guère sa moustache.

Dans les replis sanglants de son bas-ventre nu
Me guette à coup sûr le virus expiatoire
Dentés de verre brisé, gniak gniak, à la mode d’un jadis encombrant
Con et cul…

Tout ça pour que les psy s’y retrouvent dans leurs tiroirs et que les monstres classiques s’en retournent…

Bébé grimpe à ma tige ; suce ma queue, salope ! J’te fourre, j’te retourne, j’t’encule !

34

So, so, so, so, élonguée entre la petite tache jaune qui s’ébroue et asperge de lumière et ce qui dans ta, sa tête est le blanc d’une mamelle, quelle mamelle !

Mamelle qui parle et siffle, mais tout doucement, si doucement que pour entendre, et l’on veut entendre, il faut s’approcher, et s’approcher encore et fatalement la prendre dans sa bouche, la prendre dans sa bouche pour dialoguer. Elle pleure.

Tressées dans la peau de cette blanche gorge, des lamelles d’acier blanc chantent un autre chant, tressées les lamelles ciselées et.

35

Suint de microns carrés de muqueuses explorées
Monades de libido, libido sciendi, lycanthropie, feu au cul, jeux chinois.

La couenne blindée au durcisseur à ongles et d’eijanaïka sanglants, je m’incline.

Mon palais aux colonnes de Doliprane
Gouverné d’Eurasie, d’insularité, de fracas et puanteurs sinistres, de plisser, tellurique, se lasser ?

Flip-flop !

Les Chinois sont des individus, voire les Chinoises, alors, commun, communique, communie ?
J’ai communié de tes steaks.

Mes orbites de cheval puent la pisse aigre d’enfance
Les Chinois ont installé un chaudron là-haut.

Le chaudron satellite
le pot de chambre de Cuchulain
La boîte-à-cons aux vertus multiples au dieu enkysté.

Je propose un jeu :

« Membres numérotés à Oulan-Bator,
poulies, poids et contrepoids colorés ; posons les bases,
sur les principes d’une expédition.
Transistors en petits lots correspondant chacun à une clé.
Correspondance : autant de flics morts.
Attention aux gages : le classique coup de latte dans les glaouis,
Le récital d’ocarina, le non-viol.
Gagnent : la carpe, le renard, le primate historié. »

36

Suis la sorcière, aux seins noirs, mes seins noirs, fille de ma fille, ma propre fille, magnétite lunaire des turgescences, turgescentes pines, je suis très belle.

Ai plein de trous et de recoins pour y fourrer force bites, et de poils sur le corps, point, depuis que Saudek m’a photographiée, mes seins noirs, mes seins noirs.

Pends, folâtre et lascive, de quelque berceau de cathédrale, mes cheveux ne balaient pas le dallage infécond, couche des eunuques et mal-baisés, mes seins noirs, mes seins noirs.

Ai en spirale un trou, pour les bites en spirale, et des points d’attache pour prothèses, aussi une nuque fine, mes seins noirs, mes seins noirs.

Suis un message, comme on m’écrit.

L’épluche de mes seins noirs, mes seins noirs, mes seins rouges, mes seins blancs, mes seins frénétiques et dévoyés, comme l’hérésie d’un cul sans trou du cul, mes seins noirs, si noire suis, n’ont plus d’équivoque.

Suis un message continu, et continue un peu, un peu de l’angélisme vénéneux d’Elina Löwensohn, ou l’équation inverse de l’Ophélie préraphaélite, She-Hulk par Broodthaers, de quoi enrouler de cuir fauve l’antre d’un porteur de bite.

Ai virtuels dans mes viandes des cailloux aiguisés qui tuent, qui meurent, quand glousse et poupoule en bavant honte et mort, et ne m’aime autant qu’hameçonnée au berceau de cathédrale, l’axe omphalique avant le pal me faisant toupie, de mes extensions corporelles d’adamantium raclant la muraille, hystérique.

Mes seins noirs, mes seins noirs, qu’ils portent yeux, doigts, bouches, vulve, anus, mes seins noirs, mes seins noirs.
Ce tibia dans ma main, ce couteau, cette pine, ce pinceau de bambou, cette tige à calligraphie qui ainsi nomme chaqu’un de mes seins noirs, mes seins noirs.

Suis un message, comme on m’écrit.

Suis un message, comme on m’écrit, mes seins noirs, mes seins noirs.

37

Tirant des préceptes immortels des textes les plus anciens et les plus sacrés, la vrille opalescence belle et vraie et véritable de mon droit le plaisant, l’omnijoie de l’omnijoui, le péremptoire.

À la chagatte bellatte le répons
Un globe en bas à droite du globe avec, humilité, un doute
Orgueil, un doute
Joie, un doute
Panard, un doute, une faiblesse, une consolation…

Mollement mou la branchie molle de l’axolotl mou
Ou
Durement dur le polissable dur du dur poli
Ou
Indifféremment indifférent et puis j’m’en fous, et puis j’m’en fous.

Ligote à la table gynécologique le cul le con bien béant beau bouche bée baby blanche immaculée, aime enculer, aime ligoter, aime le faire, se le faire, se le faire faire, moi j’aime !

Ligote à la table logique les dimensions innombrables de cette élongation, de ce recroquevillement, de leurs alternances, de leur temporalité, de leur inéluctabilité, de leur fin, mort.

Ligote à la table de bois le rejeton minable d’amours sordides qu’il souffre, qu’il paie, mauvaise graine de mauvaise conscience de tas de curés puant la charogne bien grasse, léchant aux échardes du plancher la merci de notre seigneur Jésus-pue-du-cul.

Ligote à la table de fer ce connard qui a la drôle d’idée de ne pas penser commac, lèche aux échardes des lames la commune lâcheté, hé, les mecs, si on l’enculait, ce fils de pute de Vénusien, il faut toujours qu’ils salissent tout ce qu’il y a de plus beau, de plus doux, de plus à nous…

Ligote à la table de marbre ce qui reste.

Suis le regard suit le regard suint
Charlatanisme sans cesse renouvelé, un peu comme les préceptes immortels des textes les plus anciens et les plus sacrés, dont on aimerait tant se foutre et se contrefoutre, et on aimerait, enfin, j’aimerais, car je ne suis pas là pour dire à qui que ce soit ce qu’il doit faire ou penser, enfin j’aimerais bien j’aimerais bien j’aimerais bien je jouis.

38

Tokyogagaga de mes bagages, de mes signes et mes petites envies, petites, envies petites, petites envies, en bouche, m’en bouche de petites salopes mal embouchée, comme ma sacrée pine mal embouchée par toi, petite salope qui m’embouche mal la pine, cette sacrée pine, comme toi grosse petite salope qui un jour de printemps avec tes bottes après ce sacré coup de dent s’était vu cracher dans la gueule le jet de sang de ma pine tranchée par toi d’un sacré coup de dent et je m’étais réjoui de ton effroi, toi la bouche sanglante et emplie de mon sang qui n’a pas exactement le même goût que la purée, si j’ose m’exprimer ainsi.

Ces bottes lui donnaient l’air d’un petit garçon, tu ressemblais à Robin, moi je me prenais pour Batman et j’avais envie de t’enculer.

Après j’avais envie de faire des grands dessins avec mes bras dans le ciel, de calligraphier Tokyogagaga sur le signal du soleil, et d’inventer une chanson, comme :

« Belle négentropie, ma belle,
Tu t’envoles à tire-d’aile,
S’en revient vers le pays
Dont le prince est un pédé. »

Là-bas, les femmes sont velues comme des brosses et les garçons mignons comme des moutons mais bon, les moutons ça pue et les filles, ça s’épile, d’ailleurs, ça s’épile.

Et sur leurs bas-ventres nus, on peut avec leurs propres lipsticks y calligraphier Tokyogagaga, ou y tatouer des papillons bleus parce qu’après tout, on est pas des brutes, on est vachement sensibles, on pleure des fois parce qu’on va mourir, parce qu’on va mourir, malgré les tatouages, les anneaux dans les couilles et les tétons et les lèvres des sexes de nos mères.

Chez les grands et beaux guerriers et les belles et grandes guerrières de Gondwana, ces anneaux servent à accrocher des chaînettes d’argent ou d’acier qui sillonnent leurs corps rompus aux arts martiaux les plus brutaux et les plus vicieux, et les plus valeureux d’entre eux, couverts de métal, par leurs danses subtiles organisent dans l’espace les trajectoires de leurs flamboyants bijoux et, bien entendu, calligraphient dans le repère de leur transe Tokyogagaga.

Ce faisant ils braillent comme des cons, mais disent qu’ils chantent, et leurs chants donnent à peu près ça :

« Chienne négentropie, ma chienne,
Remue ton money maker, shake, shake,
Nous nous en retournerons au pays
Forts de ce que ceux qui sont restés sont des foutus péquenots et qu’on a ramené plein de jolis souvenirs de New York, des shurikens en os de dinosaure (y en a plein, là-bas), des morceaux de voitures mâchés par des artistes contemporains, des nouvelles drogues fraîchement synthétisées par le C.I.A. et qui te dispersent aux sept coins du cosmos, et on a fait plein de super photos et on a vu plein de trucs qu’on peut même pas vous raconter tellement que c’était, et on a même vu Tokyogagaga,
Parce qu’on a aussi été à Tokyo,
Mais on a dû arrêter,
Le sang nous coulait par les oreilles,
On était allergique ! »

Lala a rapporté une paire de bottes qui, quand elle les porte, lui donnent l’air d’un petit garçon, un petit Robin dont je serais le gros Batman et elle aime tellement que je l’encule ; avec ses anneaux dans les tétons reliés par des chaînettes d’acier et le papillon bleu tatoué sur son pubis rasé, elle fait un peu pute de magazine SM british, mais, le saviez-vous, cela ne l’empêchera pas de mourir.

Et c’est dommage !

39

Tranché le lard, fouillée la viande, creusée la graisse !
Sur le chemin de l’œuf, hardi les gars !
Hourra les bouchers de l’âme !
Tranché le lard, creusée la graisse, fouillée la viande !

À l’excision de la pierre de la folie…

Il est là le nœud, l’infime cancer, la conjonction, papa-maman, tranchons, fouillons, creusons, les compagnons de la charcute à la rescousse, tenant au bout de la lame le point, l’oméga, la puce, le nombril de l’ombre, le bête furoncle de l’âme ; il n’échappera plus longtemps au scalpel excavateur, le noyau, le pépin, le pépin !

Tranché le lard, creusée la graisse, fouillée la viande !

Glissant le tranchoir dans les replis squameux, les chairs roses constellées d’hémoglobine, taillée la veine, cisaillée l’artère, ébranché le paquet musculeux, élagué le tendon, sur le chemin de l’œuf, hardi les gars !

Le tire-comédon impuissant, il fallait le hachoir, la chirurgie des abattoirs !

Tapi aux tréfonds de l’intestin, le gravier sournois, infestant le poumon visqueux, le calcul, la chiure, l’impact, la piqûre de la grimace, enkysté dans la gelée cérébrale, alors !

Tranché le lard, creusée la graisse, fouillée la viande !

Fiers et sanglants, rouges et rouge sang, les pourfendeurs de bidoche à la traque du poil à gratter, chantent vers le ciel rouge sang…

40

Une belle mort vaginale enchaînée d’un landau, et qui ne reflète pas les miroirs.

Je l’ai vue tout à l’heure dans le métro.

Elle m’a vu aussi,
Mais je suis vieux, sale, triste (rires).

Elle est descendue à H***, et je n’ai pas bougé, si ce n’est l’influx cosmique.

Maintenant, une chaise, et d’une chaise ?

De même : mes moulins à prières muets, mes Richard Long.

Ah ! Belle âme,
Belle emmerde, belle
Éclaboussure au mur, hémoglobine de circonstance,
Aux circonvolutions si plastiques, à la plastique d’un sein.

Te paraplégise.

Et foutredieu : d’aligner, aligner bouteilles, foutredieu.

Exhume l’aliénation à taille d’ongle et fais reluire une belle mort vaginale descendue à H***, enchaînée d’un landau.

L’avions déjà rencontrée, en incarnation violette, lycéenne, descendue, pas bougé, sinon l’influx.

Il est des influx.

41

— Tu vas finir par attraper la mixomatose !
— Je sais…
— Mmh, je voulais dire le tétanos.
— J’avais compris…
— Ça fait mal ?
— Bof, ça fait d’moi un bien mauvais poète.

— 21 crayons qui crachent le sang ! Doigts à tailler en crayon à mine d’os et trace de moelle et cela fait de moi un bien mauvais poète.

— Parce que de l’homme, les griffes rognées, je m’en fais repousser d’acier encore, pour m’égratigner encore, et cela fait de moi un bien mauvais poète.

42

Veux la mâle branche ou le phalle/sphère/boulette-de-papier-froissé-par-la-censure et aussi :

• Cosmogénier autour de mon ventre…

… et laisser tomber les déchirements, abandonner la création, accroupir mon zéroïsme autour du tout de mon cru, touiller au fond de mon wok quelques crevettes, une tresse de citronnelle, parce que je ne suis pas là, je suis là.

Le sein de terre à nourrir lézarres et scolopendus, Faye Wang me regarde à faire mal, des photons mêlés de soie me coulent comme sueur froide le long des cuisses, son limon de crasse aux chevilles, ses yeux.

« Je veux qu’on m’encule comme un homme ! », she said.

Apsara consacrée à mon épine avec :

• yeux bleus.
• yeux noirs.
• globes de gélatine que l’on dissèque à quatorze ans avant de savoir quoi en faire et d’abandonner parce que quelqu’un a déjà eu l’idée.

Apsara à la langue humide et ectoplasme et insinue et léthale de satiété et asthme aqueux et morphine appelée et de ce genre de choses belles à écrire comme ce soir on rampe haut.

Quelque berserk amorphe rampe haut une quinzaine de segments de mézigue, à mortifier devant le zœil goguenard de MacCyclope, moi mes petits zyeux waterproofs, ma petite bite qui a froid*, mes petits ongles grignotés, mon petit Ubu-pocket qui braille comme bruit blanc

« Mon ventre, mon ventre, mon ventre, mon ventre j’l’aime pas
L’est plein de méthane, l’est plein de caca
L’est tout blanc rot avec poils ternes comme une betterave de l’enfer
Y veux d’la bière et des oignons et des pan’quières
Mon ventre, mon ventre, mon ventre, mon ventre
Et son antenne à néant (n’est pas Ganesh qui veut !) »

* Je ne sais pas pourquoi j’écris ça, elle est belle ma bite, je l’aime bien ma queue de fer gansée de velours. M’oublie à me complaindre avec les chiens selon la doxa qui veux qu’en s’humiliant publiquement on ne peut qu’être audacieux et sincère. Chacun trouve malheur à sa mesure. Dans l’intimité, on m’appelle Pine d’Acier.

Pourtant ce haut rampage était, mêlés, amourerie pour âmes avec trous, grand vide que les beignets thaïs de chez Tchong ne comblent pas, ni boire, calligynie, voire panique.

Il ne reste qu’à l’attendre.

Elle arrive, mais comme elle n’existe pas, je n’existe pas, elle chante :

« Suis Faye Wang, l’Asie de tes fuites, maîtresse de tes hiérogamies
Ou plutôt de la farce de tes impuissances, si loin, si jeune, pauvre con
Suis le poisson qui gobe l’Orient.

Danse le Acapocalypso ! (elle danse)

Suis chantante la surdité et aveugle de ma jeunesse et belle et percée
Comme ce hochet du voyage qui se pare de haillons de luxe
Depuis que Wolfgang Tillmans m’a photographiée.

Danse le Acapocalypso ! (elle danse)

Regarde mon cul, il te fait mal, regarde mon sein, il te fait mal
Fais sonner le gong oblong qui appelle mon image qui te fait mal
Je suis plus jeune que toi.

Danse le Acapocalypso ! » (Je danse le Acapocalypso, pendant que Wang et Ubu-pocket se battent. U. est gros et fort, mais W. est jeune, belle, et fait du jiu-jitsu).

Se dansent nouvelles eschatologies, peep-show que scande l’ostéophone, trajectoires de viandes à lécher, si nues : lent désordre, le renard n’a pas d’orbites, mes pieds aux sols, je dessine dans l’espace la courbe inverse de la sphère à grandes baffes, tout le monde me hait, manipulé.

Pourtant, je n’avais rien bu, ou si peu, ou j’me souviens plus, j’étais bourré, c’était une question de choix de vie, de finalité, d’extension dans l’espace de ma protéiforme avidité, d’agripper lèvres, seins et tendresse et d’en extraire par battage, expression, sublimation et aspiration de quoi tenir jusqu’à demain, jusqu’aux vacances, jusqu’à vivre.

Le désir me fait maaaaal !

Pendant le temps que j’y pensais, moi tous à l’unisson, elle a revenu pendant le temps que je regardais pas, elle a chanté pour un lourdaud qui dansait son horloge interne, elle n’existe pas, mais elle imite bien Björk et j’aimerais ça, elle chante :

« Suis Caliban l’élément-terre, zob-mes-couilles, mon trou du cul ne sait plus
Si je suis bite ou chatte, quand communie,
Comme dirait Boy George, je ne mange que de la viande attachée.

Danse le Acapocalypso ! (il/elle danse)

Suis belle et beau d’être telle et tel et adepte du cloué, clouté, percé et perforé
Avec besoin de : ô, toi ? Ta somptueuse pine d’acier
Que jalousèrent les héros du glorieux jadis en prémonition de toi.

Danse le Acapocalypso ! (il/elle danse)

Nippon puis être, ou de Hong-Kong-la-belle, à ton plaisir
Anyway, ma chatte est douce, quand j’ai une chatte, et étroite, et épilée
Depuis que Witkin m’a photographié

Danse le Acapocalypso ! (il/elle danse)

Ne vas pas croire pourtant que tu puisses être heureux, avec la terre pour traversin
Regarde doigts, (hop, hop, hop, hop, hop, hop, hop !)
Faye Wong te regarde à faire mal, connard.

Danse le Acapocalypso ! » (je danse le Acapocalypso, mais je suis seul désormais, mes gestes ont gardé des réflexes de tae-kwon-do et dans la courbe inverse de la sphère que décrivent mes mains, des anti-puti ricanants surgissent des failles du continuum spatio-temporel… Enfin, ce serait trop long à vous expliquer).

Dormir, vous n’y pensez pas !

Quand j’étais Procuste, mais on a beaucoup menti, je n’avais qu’un rasoir à chattes, et des seins de cilice, silicone, silicose, un vautour me bouffait la rate, un collier de mains souvenir-de-Mejico, me rampaient partout, j’avais tué le roi, mais ça n’était pas ma faute, enfin, j’étais seul, si seule, et mon lit… c’était une belle uchronie, et uchronie est indispensable, mais dormir, vous n’y pensez pas !

Alors, fort de tout cela, enfin androgyne, fort de tout et tout et tout cela, et tout, j’ai levé mes cohortes de Super Sentai et suis parti, parce que j’allais avoir trente ans, que mes amis sont morts ou mariés, que je ne peux plus téléphoner nulle part après minuit et que c’est ce qui me tuera, et tout m’emmerde à part Faye Wong, et encore, juste aujourd’hui, alors fort de tout cela, fort de tout et tout et tout cela, et tout, à la tête de mes mille petits mois j’ai pris la route pour faire la seconde moitié du chemin : je devais apprendre à mourir.