samedi 15 décembre 2007

25

Moi Mean Machine Angel appendu à ton râtelier de godemichets, entre Briaeros et Ranxerox, ce qui me manque, c’est toi dans mon sac à rondelles, une poche de latex emplie de bave dans laquelle je pourrais me pelotonner avec mon Lobo en peluche et mon Uzi dans la bouche, au lieu que dans la moule d’une Eurasienne qui aimerait ça, qui aimerait ça, bordel, qui aimerait ça.

Moi on m’a pas appris à sourire, j’aurais pu être généticien comme d’autres en sont encore à baiser leur mère, aussi pratiquer la phrényogénie à coup de bites plombées et défendre la fosse à Ophélies contre les pédés vénusiens communistes albanais, oui, tout ça avec un sérieux inébranlable, avec conscience, avec abnégation, avec la main dans le slibard.

Moi les trous on m’a fait comprendre qu’il fallait les remplir, ne pas les remplir, les remplir avec circonspection, les remplir avec désinvolture, ne pas les remplir avec circonspection, ne pas les remplir avec désinvolture, les remplir, moi j’ai pas l’habitude de faire ce qu’on me dit de faire alors je ne l’ai pas fait, et ça m’a fait défaut, bien fait, bien fuit.

Moi ma main elle tourne à toute vitesse et c’est un bel outil refusé au Saint Jakes le Mécanophile de S. Z. comme aux exosquelettes sexy de S. M. comme aux chiens mutilés et suspendus de B. N. comme aux adolescentes percées et rêvées de H. H. comme à toute stridence, toute saturation, tout écorchement en petit carreaux à mâcher, tout abandon du verbe-manga générateur.

Moi j’ai enfoncé dans ma pine des aiguilles d’acier en quinconce dont les pointes discrètes occasionnent des lésions incurables, ainsi me compense de l’ennui de tringler comme de l’horreur de ne pas, come on, come on ragazza, no, no, si, si, lèche, connasse.

Moi je me prolonge artificiellement.

Moi hermaphrodite coiffé d’un poulpe à poulpes, avec un si beau cul que je m’aime, avec les sept tentacules du poulpe à sept tentacules me gluant sur les flotteurs, avec aussi des yeux surnuméraires, un bec et une langue cornée qui grince un Mel Tormé métallique, émergeant chibre à la main de la gueule bavassante de Troll-Mamelle, avec un si beau cul que je m’aime.

Moi avec mon Tetsuo de poche dans la poche, mon Hitomi au bout du Tetsuo giclant bientôt en calligraphies poisseuses puis rangé/rangée dans la petite pochette de plastique épinglée au mur avec les autres, Mean Machine Angel, Briaeros, Ranxerox, Lobo, Wolverine, Bisounours le Khadafi et Bébé Phœnix qui les prend tous ces trop bien membrés, macho-macho.

Aucun commentaire: