samedi 15 décembre 2007

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Que cherche la main ? D’où vient-elle ? Quels sont ses rapports avec le serpent ? Qui l’accepte Qui les refuse ? Pourquoi ? Elle vient cacher, trop tard, ce qui n’aurait jamais dû être montré. Le nu indifférent la reçoit et s’en pare. Qui la reçoit recevra-t-il le serpent ? Elle est la caresse à quoi l’on préfère le coup. Mais elle reçoit le corps prêté de qui l’accepte. Le corps prêté se prête à tout. Pourquoi font-elles cela pour moi ? La main ne force pas. Elle suscite et attend. Si elle engendre le serpent, elle engendrera l’univers de la réunion. Elle tient la pomme dont on connaît l’inéluctabilité. De sa caresse terrible, elle brise l’acier de l’esprit, et le soi s’oublie pour le nous. Le nous se donne pour le soi, contrairement aux apparences. Je n’aurais plus horreur que d’être seul. Cette main fait un signe. Elle est la chair engendrée de rêves en conjonction. Elle transmute en or débridé, or rouge, or chaud, plus chaud encore (comment dire l’extrême spiritualité du plus physique attouchement, et l’image de l’esprit que l’on sent dans la chair même ?), le rubis comme la boue, de même essence, et de semblable valeur, l’univers changeant juste d’échelle. Pour l’acte et les rêves qu’il suscite, il faut la main, n’importe quelle main, et des envies. Des corps véhicules de rêves et d’envies. Des corps rayonnant le spirituel animal pour que le sang charrie de l’âme et que le lien se fasse. La main est l’outil accepté et le réceptacle, l’écrin où se pose le cadeau de l’envie. Cadeau de nous à soi. Se faire le cadeau d’être nous. Avec l’image comme catalyseur de synergie.

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